Gabriel Doublet, Président d'Annemasse Agglo, présente ses voeux pour 2023
Actualité publiée le 27 janvier 2023
Les voeux intercommunaux d'Annemasse Agglo se sont déroulés mardi 24 janvier au sein de l'Espace Louis Simon sur la commune de Gaillard. Un temps fort pour la collectivité qui permet de rassembler les élus locaux et acteurs du territoire, ce qui n'avait pas été possible depuis 2019 en raison de la crise sanitaire.
La soirée a permis de lancer symboliquement une nouvelle année d'action publique, faite de services du quotidien auprès des habitantes et habitants et de projets structurants pour le territoire, et de marquer l'anniversaire des 15 ans de l'Agglomération.
Découvrez ci-dessous le discours prononcé par M. Gabriel Doublet, Président d'Annemasse Agglo.
Bien chers tous,
Vous n’imaginez pas, je pense, quelle est ma joie ce soir de pouvoir vivre enfin ce qui sera ma première soirée des vœux de l’Agglo depuis le début du mandat. 3 ans en effet que cette cérémonie traditionnelle n’avait pu se tenir. Deux longues années de restrictions, d’interdictions pour raisons sanitaires au cours desquelles nos concitoyens et nous-mêmes avons dû nous adapter, en restreignant fortement ce qui pourtant faisait le cœur de la vie : se retrouver et partager ensemble.
2022 aura été une année de grandes retrouvailles avec la vie. Les fêtes et les événements qui animent notre territoire ont pu se tenir à nouveau, et nous avons pu constater, dans chacune de nos communes, quelle immense joie ont éprouvé nos concitoyens à vivre ces choses simples et essentielles qui donnent une âme au quotidien.
Mais 2022 hélas, vous le savez bien, n’aura pas été que le retour de la joie de vivre. Il aura été aussi le retour de la guerre en Europe, à nos portes, précipitant nos économies dans une certaine tourmente, il aura été aussi l’avènement d’un été caniculaire qui, conjugué aux problématiques énergétiques, aura démontré s’il le fallait, et plus que jamais, l’urgence absolue de la transition écologique, l’urgence de répondre à la crise climatique, l’urgence de se prémunir de trop fortes dépendances étrangères, l’urgence d’aller vers plus de sobriété et de créer chez nous, ici, les conditions d’une plus forte autonomie.
Un été caniculaire qui, conjugué aux problématiques énergétiques, aura démontré s’il le fallait, et plus que jamais, l’urgence absolue de la transition écologique...
Les crises quelles qu’elles soient sont des lanceuses d’alerte, à nous d’entendre les messages et surtout à nous d’y répondre. Et l’agglomération d’Annemasse, je le sais comme ses communes prendra bien entendu toute sa part.
Tout ce qui constituait nos feuilles de route en la matière, aussi convaincus que nous puissions l’être, est désormais devenu une série d’impératifs dont on mesure, à présent très clairement, ce qu’il adviendra si on ne prend pas les choses à bras le corps.
Ni catastrophisme ni résignation, juste de la lucidité et du pragmatisme, chose dont nous sommes je crois bien pourvu par ici.
Cette année, notre agglomération fête ses 15 ans. Pour les êtres humains, 15 ans c’est un peu court, c’est la fin de l’enfance, mais on est encore loin de l’âge adulte. On est fougueux, plein de vie, maladroit, hésitant, passionné et parfois excessif.
J’aime à croire qu’en matière d’institution il n’en va pas de même. 15 ans depuis la fusion entre la 2C2A et la CCV, 15 ans de transfert de compétence, de mutualisation, de partage, de projets, de réalisations, de planification. Je suis persuadé que nous avons gardé la fougue des premiers jours, mais je suis certain aussi qu’une certaine forme de maturité nous a gagné.
L'assurance de porter à la bonne échelle les bonnes politiques publiques, [...] la conviction profonde qu'ensemble on va plus loin.
Une intelligence territoriale qui nous a fait nous unir pour offrir à nos populations ce que chacun seul ne pouvait offrir. L’assurance de porter à la bonne échelle les bonnes politiques publiques, l’assurance de peser plus dans la relation à nos grands partenaires territoriaux, la conviction profonde qu’ensemble on va plus loin et on fait mieux qu’en se livrant des concurrences délétères d’un autre âge.
Je salue les élus et techniciens visionnaires qui sont à l’origine de cette union, qui ont rédigé ensemble cette sorte de bible que fût notre premier Schéma de Cohérence Territoriale. Je salue l’ensemble des présidents, élus, agents de notre agglomération qui depuis 15 ans ont perpétué le consensus si rare qui règne ici et qui nous aura permis d’avancer à ce point en finalement si peu de temps. Car oui, en peu de temps, ce territoire s’est structuré et s’est doté d’infrastructures et de services performants.
J’ose dire que nous revenions de loin. Quand on regarde les vieilles cartes postales de nos communes, celles d’Annemasse, de Gaillard d’Ambilly ou de Ville la Grand au début du siècle, c’est d’une vaste campagne dont il s’agit. Pour les autres, tout autant de ruralité, matinée de l’important tourisme d’alors, quand les grandes stations n’existaient pas encore.
C’est le ferroviaire qui a fait la ville en ces prémices du XXème siècle, c’est le ferroviaire, et c’est assez beau, qui a refait la ville, en 2019, avec l’arrivée du Léman Express et du tram.
L’explosion de l’emploi transfrontalier qui a vu notre territoire grandir de façon exponentielle à partir des années 50 a été le reflet de la chance d’être dans le sillage de cette locomotive économique qu’est Genève. Mais il aura été aussi le symbole de ce qui arrive quand on ne maitrise pas suffisamment les choses : un étalement urbain conséquent, des grandes infrastructures de transport absentes ou obsolètes, on a même démonté des rails de trams souvenez-vous, des dizaines de milliers de voiture qui s’empilent partout, dans un décor architectural quelque peu anarchique, où le seul but semble être celui de loger une main d’œuvre qui travaille ailleurs, dans un contexte de puissante désindustrialisation qui a fait courir le risque à notre économie locale de ne plus être que résidentielle. Les campagnes ont reculé, partout on a construit sans trop de préoccupation pour l’environnement, ce n’était pas encore un thème à la mode, c’était le temps béni de la consommation de masse, l’avènement de l’individualisme, dans une région très marquée déjà par l’argent et les ambitions personnelles.
2008 a marqué un tournant profond dans cette histoire locale, qui bien que chanceuse fut quelque peu déraisonnable comme je vous le disais. Notre premier SCOT témoigne de cette volonté profonde de passer du subi au maîtrisé. Cette volonté de protéger nos espaces agricoles et naturels, cette volonté de créer les grandes infrastructures indispensables à nos habitants, cette volonté de leur offrir un cadre de vie agréable, animé, cette volonté de répondre aux grands déséquilibres qui jusqu’alors nous affligeaient, cette volonté enfin qu’il n’y ait pas deux seuls destins possibles ici, celui de réussir en Suisse ou celui de survivre en France.
Une volonté profonde de passer du subi au maîtrisé avec le Schéma de Cohérence Territorial dès 2008.
Ce document majeur de planification a eu un effet considérable sur l’aménagement de notre agglomération. Déclinés et repris en cœur par les communes, nous avons assisté à une réduction drastique des zones constructibles, à une protection efficiente de notre nature et de notre agriculture, il a permis aux communes de structurer leurs centralités dans un même élan, et je salue à cet égard les exemples donnés par Ville-la-Grand, Vétraz-Monthoux, Cranves Sales, Etrembières, Lucinges, et tous ceux qui sont en cours… Tout en continuant à prendre notre part des problématiques régionales, à loger ceux qui ont besoin, mais en pensant d’abord à la qualité de vie, à la qualité de nos emplois, à la qualité de notre environnement.
Cet effort de structuration interne à notre territoire est allé de pair avec la construction d’un vrai dialogue avec Genève. L’interdépendance est si forte entre nous qu’il ne pouvait pas être possible de se donner un avenir sans que nous le pensions et le concevions ensemble. C’est le sens profond de ce que l’on appelle le Grand Genève, dont nous avons fêté les 10 ans l’année dernière. Ce trop simpliste deal régional qui consistait à échanger travail contre logement n’est plus tout à fait de mise, même si évidemment Genève attire toujours autant.
Je salue l’engagement du Pôle Métropolitain du Genevois Français, qui en se structurant lui aussi a permis à nos intercommunalités jusque là isolées de se fédérer, de parler d’une seule voix, et de porter avec Genève un projet pour ce bassin de vie d’un million d’habitants.
Je salue la Confédération Helvétique, qui par ces politiques fédérales à destination de ces agglomérations a eu l’intelligence de faire bénéficier nos territoires français de subventions déterminantes, qui ont permis et permettent encore, aux côtés du soutien du Département de la Haute-Savoie, de la Région et de l’Etat de faire sortir de terre les grands projets structurants qui nous faisaient défaut.
Je salue Genève qui ces dernières années a beaucoup plus construit d’habitations et s’est refusée à ne faire qu’exporter sa crise du logement, je salue du fond du cœur cet élan de coopération égalitaire qui nous place voisins et amis, en aménageurs solidaires d’une grande et magnifique région, économiquement bénie des Dieux et qui doit parce qu’elle en a les moyens plus que n’importe où ailleurs, être exemplaire. C’est le sens de la charte de la transition écologique du grand Genève, qui va être signée bientôt.
Avec le SCOT de 2021, nous sommes allés encore plus loin. De la dentelle, presque. Encore plus loin dans la protection des zones naturelles et agricoles, encore plus loin dans le souci de faire de notre territoire un territoire vivant, où l’épanouissement, qu’il soit professionnel, personnel soit possible. Mais nous avons surtout je crois adresser un message fort à nos habitants : ce territoire est celui de tous, il est inclusif, il veut ne laisser personne au bord de la route. Car si la richesse nous caractérise plus qu’ailleurs, la pauvreté aussi : nous sommes l’un des dix territoires les plus inégalitaires de France. Il nous fallait trouver des réponses aux problèmes rencontrés par ceux qui salariés en euros ne font en effet bien souvent que survivre ici.
Le territoire s’attelle, comme le disait un ancien Président de cette agglo, à marcher sur ses deux jambes : l’économique, et le social, qui vont de pair pour garantir une société plus juste, à notre échelle.
Et il fallait le faire avec les leviers sur lequel nous avons vraiment la main, en termes de compétence à l’agglomération : par exemple le logement. C’est la fameuse règle des trois tiers, qui s’applique à présent, et qui implique que toute opération immobilière comporte un tiers de logement social, un tiers de logement libre, et un tiers de logement en accession, c’est-à-dire des logements que pourront acquérir les moins favorisés d’entre nous à des prix très inférieurs à ceux du marché. Nous sommes persuadés que cette nouvelle offre permettra aux salariés en euros d’avoir enfin des perspectives, de pouvoir continuer à vivre ici. Cela permettra peut-être aussi de résoudre une partie de ce qui fait que nous avons du mal à recruter ici, que ce soit dans le privé ou dans le secteur public. Nous le savons, cette règle a généré un véritable changement de paradigme auprès des acteurs de la construction mais aussi et surtout peut-être auprès des propriétaires terriens. Les prix étaient devenus fous, il était de notre responsabilité de faire dégonfler la bulle.
Ajoutant à cela notre volontarisme, décliné avec force détail dans notre nouveau programme local de l’habitat, je suis certain que nous parviendrons, à terme, à bien loger l’ensemble de nos habitants. C’est le rôle de la Maison de l’Habitat, c’est l’esprit avec lequel nous avons été le seul territoire haut-savoyard à candidater à l’encadrement des loyers. Autant de démarches qui ambitionnent de démontrer qu’ici on peut vivre bien sans être forcément frontaliers.
Et bien entendu, il y a les plus précaires, ceux qui ne trouvent pas l’eldorado qu’ils espéraient. Nous devons les accompagner, et sommes fiers à cet égard d’avoir bâti cet outil précieux qu’est la Maison des Solidarités et qui offre aux plus démunis un accueil humain et digne. Fiers de soutenir de grandes associations du territoire qui œuvrent sans relâche pour plus de cohésion sociale. Encore une fois et je le souligne, nous sommes des pragmatiques. L’action sociale a toujours été un axe fort dans les politiques publiques portées par notre agglomération, elle est le gage que personne ne reste au bord du chemin, elle est la clé pour que tout le monde puisse vivre bien ici. De la grande précarité à l’insertion, de la formation à l’accompagnement offerts par différentes structures publiques ou privées, je suis heureux d’appartenir à un territoire qui résiste à l’égoïsme.
L’autre puissant levier sur lequel nous avons quelque maîtrise, c’est le développement économique. C’est la faculté que nous avons de préserver, d’attirer et de rendre possible l’économie de production, la création de richesse, l’innovation au sens large, qui est pourvoyeuse d’emplois qualifiés. C’est le sens de notre politique d’acquisition foncière dans les ZAE, le sens de la zone ALTEA, dédiée toute entière à la cause et qui se remplit et va se remplir encore d’entreprises innovantes qui offrent de nouvelles perspectives à notre agglo.
C’est la traduction concrète de ce besoin de rééquilibrer la donne avec Genève et de permettre d’offrir nous aussi de bonnes conditions d’emploi et de sortir de la dépendance malsaine que générerait une économie purement résidentielle. Nous avons désormais entre nos mains la capacité d’offrir tout un parcours aux entrepreneurs du territoire. De la pépinière aux ZAE en passant par les ateliers relais.
Le territoire s’attelle, comme le disait un ancien Président de cette agglo, à marcher sur ses deux jambes : l’économique, et le social, qui vont de pair pour garantir une société plus juste, à notre échelle.
Mais malgré tout cela, malgré ce volontarisme évident, malgré que nous soyions assez largement passer du discours de la promesse à celui de la preuve, notre agglomération vous le savez souffre encore de quelques clichés dont on l’affublait et qui ont encore hélas la dent dure.
Si on écoute certains, nous ne serions en effet qu’une sinistre cité dortoir, globalement laide, où personne ne souhaite vivre. Les commerces désenchantés y fermeraient en cascade. Les prix des loyers démesurés y donneraient le sentiment d’un racket à frontaliers permanent, tandis que parmi ces favorisés tenteraient de survivre un certain nombre de miséreux, s’adonnant aux pires trafics pour survivre dans cette sordide banlieue genevoise, provoquant une insécurité tout à fait galopante. Entre les amendes pour stationnement et les balles perdues, il faudrait donc être relativement agile sinon suicidaire pour oser faire ses courses ici.
Le béton s’y répandrait comme la peste sur le bas clergé, les arbres épouvantés s’enfuiraient en courant, nous ne serions plus qu’un vaste supermarché, dans lequel travaillent les quelques-uns qui n’ont pas réussi à passer la frontière, et qui regardent désabusés passer les caddies débordants des privilégiés. Le seul divertissement vraiment amusant de ce territoire serait le pont du Burger King rue de l’ile de France, sous lequel viennent s’encastrer les camions de déménagement loués par les hordes d’habitants fuyant la ville.
Sans nier le fait que toute critique puisse être même de très loin un tout petit peu fondée et qu’il faut y répondre, il y a un état d’esprit défaitiste qui plane encore et qui voudrait nous pousser à avoir honte de nous-même, à nous condamner à être un satellite résigné et impuissant, un territoire interstitiel sans âme et sans avenir. Tous les efforts de l’agglomération et des communes, depuis que nous sommes structurés convergent pour offrir l’exact contraire à nos habitants, pourtant. Il reste beaucoup à faire, mais gageons que la direction prise et la mutation à l’œuvre depuis un certain nombre d’années commencent à porter leurs fruits et finiront par nous étonner nous même et surtout par « décevoir en bien » comme disent nos amis vaudois les plus désabusés d’entre nous !
Nous avons la faculté du coup, peut être plus qu’ailleurs, de réinventer la ville.
Comment ne peut-on pas être stupéfait par le changement de physionomie urbanistique apportée par la nouvelle gare, le pôle d’échange multimodal ? Comment ne pas voir quel renouvellement urbain de qualité à amener la phase 1 du tram, remodelant des quartiers entiers et leurs espaces publics, même s’il reste encore à faire évidemment ? Comment ne pas considérer le succès de la fréquentation du tram et de la voie verte, et constater à quel point ces infrastructures, comme le Leman Express ont rencontré leur public ? Comment ne pas être un peu ébloui tout de même par l’ambition du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain et les réalisations déjà accomplies dans ce cadre ?
Et comment ne pas se réjouir des projets à venir, imminents, que sont la phase 2 du Tram, allant de pair avec la piétonnisation d’Annemasse, qui va voir son image là aussi encore considérablement s’embellir ? De la ViaRhôna qui va nous relier en toute sécurité à vélo de la communauté de communes du genevois à Thonon agglo, de la création d’un transport en commun en site propre jusqu’à Bonne ? Des parkings relais livrés bientôt à Machilly et en projet au terminus du tram, des deux collèges en construction, sur Vétraz-Monthoux et Saint-Cergues ?
Comment ne pas voir en la ZAC Etoile l’étendard et le symbole de ce que nous pouvons offrir : un écoquartier construit sur une friche ferroviaire, mêlant tous les usages, que nous voulons comme un démonstrateur de savoir-faire, en termes d’exigence environnementale, architecturale, notre vision locale de la fameuse ville du quart d’heure ? Cette Zac va prendre forme peu à peu et cette année nous aurons le plaisir de voir sortir de terre - j’allais dire enfin ! - notre nouvelle et emblématique école d’infirmière.
Notre force en effet réside dans cette capacité de résilience qui nous caractérise. Nous n’avons pas un lac, nous ne sommes pas Annecy, nous n’avons pas de montagne, nous ne sommes pas Chamonix, nous n’avons pas de jet d’eau, nous ne sommes pas Genève, mais nous sommes à la croisée des chemins qui y mènent et le carrefour de tout ceci. Nous n’avons pas de vieux centres classés, mais nous avons la faculté du coup, peut être plus qu’ailleurs, de réinventer la ville. C’est une chance.
L’innovation est comme la transition au cœur de nos politiques publiques, en témoigne ce que je vous disais de la Zac Etoile, de la règle des trois tiers issue de notre SCOT, de notre Maison de la Mobilité et du Tourisme, de la Maison de l’Habitat, de la Maison des Solidarités, du traitement des micropolluants par notre STEP en partenariat avec les SIG, de la Cité de la Solidarité Internationale… C’est aussi notre Schéma Directeur des Déchets, notre Schéma Directeur de l’Energie, c’est la volonté que nous avons d’aller plus loin dans l’accompagnement des personnes âgées ou porteuses de handicap…
Nos communes ne sont pas de belles endormies, les événements et activités culturelles y foisonnent, et l’Agglomération elle-même apporte sa pierre à l’édifice, avec l’enseignement des arts plastiques portés par l’EBAG et par l’enseignement de la musique par le Conservatoire devenu tout récemment intercommunal, par l’Archipel Butor, par les soutiens apportés à la Villa du Parc, au Festival de la Bâtie et au Léman Blues festival par exemple… On pourrait en dire de même du sport ! Nos centralités de villes ou de villages sont au cœur de nos préoccupations, pour offrir à nos habitants des commerces de qualité, de l’animation, des services de proximité.
Les PDIPR des Voirons, les cheminements du Foron ou ceux de l’Arve sont magnifiques et connaissent un grand succès, on y admire de très beaux paysages.
Notre Office du Tourisme travaille d’arrache-pied à la mise en valeur de tout ce que je vous exprime ici, et montre combien nous avons aussi à donner en la matière ! D’ailleurs, nous allons être sous le feu des projecteurs, cette année, avec le Tour de France…
Alors oui, je crois qu’il faut cesser de rougir et retrouver un peu d’estime de soi. Et avoir foi en ce qui vient, sans être bêtement ou trop naïvement optimiste, en étant lucide sur les chemins qu’il reste à parcourir, mais avec confiance.
La mue a commencé et elle est inéluctable. Il y a quelque chose, chers amis qui à ce titre m’a beaucoup interpellé pendant cette première moitié de mandat : jamais nous n’avons autant été visité par des délégations d’autres collectivités. Qui viennent nous voir pour s’inspirer de ce que nous avons mis en œuvre en matière de logement, en matière de mobilité, en matière d’action sociale.
C’est le signe profond que dans les représentations que les autres se faisaient de nous, quelque chose a changé : nous sommes considérés comme en avance ou exemplaire dans bien des domaines, là où je vous le disais, certains n’ont pas vu la mue où ne s’attachent qu’à commenter la partie à moitié vide du verre.
Nous sommes considérés comme en avance ou exemplaire dans bien des domaines.
Il y a tant de sujets et de projets, que je n’ai pas le temps de détailler ici mais que vous retrouverez dans notre plan de mandat très prochainement, qui montrent que ce territoire, véritablement, s’est repris en main. C’est grâce à l’intelligence territoriale mentionnée plus avant que nous avons pu avancer à ce point, que de tels projets sont sortis de terre, qu’une telle mutation est à l’œuvre. Elle est le fruit du consensus qui règne entre nous, élus des communes et de l’agglomération, elle est le fruit de cette faculté que nous avons à laisser nos étiquettes au vestiaire, à travailler dans l’intérêt général, ce qui est aussi croyez-moi parfois très envié par nos collègues qui œuvrent dans d’autres EPCI.
Pour ces raisons j’aimerais que l’ensemble de mes collègues du bureau communautaire me rejoignent sur scène. Je veux les remercier, chacune et chacun d’entre eux, pour leur engagement au sein de notre agglomération. Ils portent avec conviction des dossiers parfois très complexes, ils font le lien avec leur commune, ils traduisent parfaitement la force de ce que l’on appelle le BLOC LOCAL.
Si j’avais un vœu à vous formuler à toutes et à tous qui êtes là ce soir, ce serait celui de garder cet esprit, celui d’œuvrer ensemble, unis, pour faire réussir ce beau territoire.
Je tiens à remercier l’ensemble de nos agents, qui œuvrent avec beaucoup de dévouement, et prouvent chaque jour un peu plus que l’agglomération est une collectivité de la proximité, elle aussi. Je tiens à remercier l’ensemble des partenaires qui nous soutiennent dans nos projets, l’Etat, la Région, le Département, l’ensemble de nos parlementaires, la Confédération et Genève, ainsi que tous les partenaires privés qui nous accompagnent et portent avec nous notre avenir.
Pour conclure, enfin, j’évoquerais le téléphérique du Salève, dont les importants travaux de réhabilitation vont être achevés cette année. Il est un puissant symbole. Un double symbole même ! D’abord le symbole de notre caractère puissamment transfrontalier, celui qui démontre qu’ici rien ne se règlera sans une intense coopération entre nos deux pays, celui qui démontre que nous avons en partage un seul et même bassin de vie. Et le symbole aussi de ce que nous sommes : engoncé dans une véritable chrysalide d’échafaudages, ce chantier est une allégorie du territoire. Un territoire en mutation, en métamorphose, un territoire plein de promesses, la chenille va bientôt devenir papillon.
Je vous souhaite à toutes et à tous une très belle année 2023.
Merci à tous,
Merci à la commune de Gaillard pour l'accueil de la cérémonie au sein de l'Espace Louis Simon.
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